Translate original post with Google Translate
Martin Hafner, commissaire fédéral de l’Union Internationale des Guides et Scouts d’Europe s’est adressé à l’évêque, aux maires des différentes communes et aux partenaires locaux de la région de Metz en présence des représentants des Guides et Scouts d’Europe, pour saluer le travail entrepris dans la région pour la préparation de l’Eurojam, initialement prévu à Metz
“Monseigneur,
Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les représentants des administrations et des collectivités
territoriales,
Chers amis,
Lorsque je suis venu vous rencontrer officiellement la première fois il y a quelques mois, en
tant que responsable international des Guides et Scouts d’Europe, je n’imaginais pas que
notre dernière rencontre Eurojam aurait lieu maintenant.
Je l’imaginais la tête remplie de beaux souvenirs, les témoignages aux lèvres et le cœur
encore un peu haletant de ce que nous avions vécu ici en Lorraine. Je l’imaginais à vrai dire,
dans dix mois après avoir offert une semaine pleine de joie, pleine de rencontres, des
échanges, des jeux, des visites, des célébrations commémoratives des pèlerinages de
réconciliation avec son frère, avec soi-même et avant tout avec Celui qui seul nous a donné
la vie et sa grâce. Mais – et c’est dramatique surtout pour moi en tant que fils d’outre-Rhin –
cette terre si riche en soi ne semble pas encore être prête à accueillir les jeunes d’Europe –
même 70 ans après sa libération. Quel paradoxe : Les hommes – aujourd’hui plus que jamais
habitués à la toute-faisabilité – sont prêts, mais – disons – les pierres crient encore.
En fait, notre présence à tous ici ce soir peut vous paraître bien étrange car on ne célèbre
pas les projets qui n’aboutissent pas, mais nous avons souhaité réunir toutes les personnes
parties prenantes du projet Eurojam à Metz, et ce pour trois raisons.
1. D’abord, nous voulons, à tous, vous dire un grand, un très grand merci.
– Merci à vous, Messieurs les élus car vous avez été des éléments moteurs de ce projet ici sur
votre territoire. Je sais que vous ne recherchiez, en vous lançant dans cette aventure, ni les
remerciements, ni une quelconque notoriété. Je crois que vous pensiez vous investir dans ce
que vous pensiez être, par-delà nos héritages, une certaine idée du bien commun. Merci de
nous avoir soutenus avec cette ferveur.
– Merci aussi à vous, membres de l’équipe Eurojam de Metz : je pense bien sûr au Frère
Dominique – en pèlerinage à Lourdes cette semaine – tête de pont dressée en habit entre
les collectivités et notre association ; mais aussi à vous chers Séverine et Thomas, qui avez
efficacement repris le flambeau de l’équipe locale en lien avec beaucoup d’autres et surtout
les parents de nos guides et scouts.
– Merci à chacun qui a participé, de près ou de loin, à l’avancée de ce projet. Comme nos
garçons et nos filles, nous jouons « franc-jeu », et bien que la décision ne nous ait pas été
favorable, nos remerciements vont aussi à l’administration et à l’armée dont nous saluons
les efforts pour avoir proposé une solution que nous ne pouvions accepter. 2. Ces remerciements se veulent une reconnaissance publique du travail auquel chacun a
consenti pour concrétiser ce projet.
– Vous avez tous travaillé, chacun à votre mesure et avec vos talents propres, pour rendre ce
projet réalisable.
– Vous avez pour la plupart, chacun à votre tour, consacré à l’Eurojam bien plus de temps
que celui auquel vos fonctions vous obligeaient.
– Vous nous avez appris, chacun à votre manière et comme l’écrit si bien Saint Ignace, à
« travailler sans chercher le repos, à donner sans compter ». Quel merveilleux exemple pour
nos scouts !
3. Enfin, et ce sera mon dernier point, je voulais vous dire qu’aussi paradoxal que cela puisse
paraître notre travail a déjà en partie porté ses fruits.
– On m’a dit que la devise de la République messine était « si nous avons paix dedans, nous
avons paix dehors ». Nous regrettons de partir, mais sommes sereins face à nos devoirs, à
nos responsabilités et avec la certitude du devoir accompli.
– Ne croyez pas chers amis que nous partions bredouilles. Nous emportons au moins trois
choses avec nous :
* La première c’est l’inspiration, la dynamique de ce projet européen. Nous partageons
l’intuition de Robert Schuman de créer une Europe unie et fraternelle, de créer « des
solidarités de fait ». Ce ne sont pas de vains mots. Nous les avons vécus, ici, à Metz, et les
vivrons, maintenant en Normandie. Metz nous a fait approfondir véritablement notre
fraternité européenne. Et croyez que ce n’est pas facile pour moi Allemand de négocier avec
un Italien, un Français et un Polonais de la composition des menus ou des besoins respectifs
en eau !
* La deuxième ce sont ces liens noués avec vous en Moselle. Nous avons pris plaisir à
travailler, à échanger, à élaborer des projets avec vous. C’est long, c’est difficile, ça ne réussit
pas toujours. Nous sommes fiers d’avoir essayé, comme vous le faites chaque jour,
d’apporter notre contribution à ce territoire et à sa population.
* La troisième, ce sont des idées pour demain. Nous ne serons pas là cette année, en tout
cas, pas comme nous l’imaginions. Mais peut-être reviendrons-nous, sous une autre forme.
Notre fédération est vivante, peut-être vous surprendra-t-elle encore à l’avenir. Quelque
chose a été semé sur la plaine de Geai et croyez que ça germera.
Je vous remercie.
Martin Hafner”
Comments are closed